En octobre 2024, le Comité national des moyens de paiement (CNMP) a publié la nouvelle stratégie nationale des moyens de paiement pour les cinq prochaines années, de 2025 à 2030. Ces orientations, que Mercatel a contribué à élaborer, prennent acte des évolutions récentes du paysage des paiements, tant sur le plan des usages que des technologies ou encore de la situation économique et géopolitique. Elles s’articulent autour de trois axes, déclinés en quinze objectifs :
1. Confiance et durabilité : garantir des paiements sûrs et résilients, inclusifs et plus durables. Il s’agit ici notamment de la lutte contre la fraude (en lien avec l’OSMP), de la résilience des infrastructures de paiement (notamment du bon fonctionnement de la filière fiduciaire) mais aussi de l’empreinte carbone et environnementale des paiements de détail.
2. Anticipation et innovation : promouvoir et accompagner de nouveaux usages en matière de paiements. Il s’agit ici de contribuer à faire émerger les innovations en matière de paiement, notamment le virement. Mercatel sera particulièrement concerné par les enjeux opérationnels associés à cet axe : innovation, nouveaux usages, qualité des parcours, exploitation et préservation de la data ...
3. Attractivité et souveraineté : poursuivre l’intégration européenne et renforcer l’autonomie française et européenne dans les paiements. Cet axe est dédié principalement aux travaux européens (euro numérique, écosystème SEPA …) et à la défense de l’autonomie stratégique qui est devenue une priorité. Mercatel s’attachera particulièrement aux évolutions du marché carte, à la maitrise de ses coûts et la transparence de ses règles.
Du point de vue de Mercatel, nous nous félicitons que le CNMP exprime son appui aux solutions souveraines existantes ou en devenir, comme le réseau national Cartes Bancaires (CB), l’écosystème des paiements SEPA et la solution wero récemment lancée en France, en Allemagne et en Belgique, prochainement rejoints par les Pays-Bas et le Luxembourg. Dans un contexte difficile pour le commerce et d’inflation des coûts des paiements, nous serons notamment particulièrement attentifs à ce que le cobadging soit préservé et que des solutions alternatives, gages d’innovation, de modèles économiques performants et de préservation des datas de paiements des commerçants soient défendues, promues et le plus rapidement possible opérationnelles.
Pour les mêmes raisons, nous nous associerons aux réflexions du CNMP sur l’émission d’un euro numérique dont l’éventuel succès ne peut se faire sans la collaboration des commerçants, tant sur le plan législatif qu’opérationnel.
Ces exigences sont synthétisés par les propos de Florence Ségurel, présidente de la Commission moyens de paiement de l’Association Française des Trésoriers d’Entreprise (AFTE) et vice-présidente du CNMP (mais aussi membre du Conseil d’administration de Mercatel) qui rappelle à l’occasion de la publication de cette stratégie qu’il est primordial pour les commerçants, « …/… confrontés à des acteurs dominants internationaux qui imposent leurs tarifs et leurs technologies, façonnant ainsi à leur avantage les usages du futur … de favoriser la transparence des pratiques, de promouvoir les innovations, et de soutenir des solutions européennes ».
Pour en savoir plus :
- Communiqué de presse du 11 octobre 2024
- Stratégie nationale des moyens de paiement 2025-2030